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UCIL - TRIBUNE DE LYON : concertations, place de la voiture.

Des sections importantes des lignes 2 et 5 des Voies Lyonnaises ont été lancées ce 23 janvier. Et ce malgré les oppositions de plusieurs conseillers à la Métropole de Lyon.

Le conseil de la Métropole de Lyon a approuvé le bilan de la concertation et les enveloppes budgétaires de deux tronçons importants des futures Voies lyonnaises, ce lundi 23 janvier. 34 sections sont soumises à la concertation des Grand-lyonnais, mais ces deux sections – dont les travaux s’étendront d’octobre 2023 à fin 2025 – sont assez représentatives des difficultés que représentent la mise en œuvre de ces pistes cyclables à grand gabarit :

  • 7,5 km de la Voie lyonnaise n°2 (Cailloux-sur-Fontaines–Mions) entre l’avenue Berthelot (Lyon 7e) et la rue Aristide Briand (Saint-Priest), moyennant 11,6 millions d’euros.
  • 13 kilomètres de la Voie lyonnaise n°5 (ligne circulaire en rocade à travers Saint-Fons, Francheville et Décines) entre le pont Poincaré à Villeurbanne et l’avenue Charles de Gaulle à Bron, budgétés à 2,5 millions d’euros puisqu’une importante partie seront mutualisés avec ceux du tramway T9.

De l’intérêt des concertations.

Premier problème pour le communiste Pierre-Alain Millet, ces concertations « confirment la profondeur de la crise de citoyenneté et la difficulté de nos efforts de concertation » avec une « participation anecdotique ». Et l’élu vénissian de poursuivre : « Nous n’avons pas les outils, les moyens, les pratiques qui permettraient de construire un début d’appropriation citoyenne. Donc il est probable que nous rations des idées utiles. » Autre critique : « Le bilan de la concertation devrait tenir compte des avis des communes concernées », ajoute Pierre-Alain Millet.

Gaël Petit (La Métro positive) va plus loin : « Les élus des secteurs concernés, hormis les maires, ne sont jamais invités aux réunions de travail. Où est la démocratie locale quand nous ne pouvons même pas représenter les citoyens qui nous ont élus ? La présence des conseillers métropolitains serait pourtant bienvenue tant certaines propositions de vos équipes confirment votre méconnaissance des enjeux des territoires traversés. »

Voiture, vélo : qui aura le dernier mot ?

Quant à l’intérêt de ces concertations, l’élu caluirard acte une « absence de participation citoyenne. Alors oui, La Ville à vélo avait envoyé ses troupes, mais ils ne sont pas représentatifs ni des cyclistes en général, ni de la population. Et ce n’est pas avec 44 avis que l’on lance des programmes de 11,6 millions d’euros », fustige-t-il.

Les deux élus, de gauche et de droite, se retrouvent également sur le souhait que les arbitrages ne soient pas systématiquement au détriment de la voiture. « Pour nous, l’objectif n’est pas de contraindre au maximum les automobilistes. Il y a un équilibre entre stationnement et pistes cyclables qu’il faut trouver », lance ainsi Pierre Alain Millet. « Nous n’accepterons jamais la mise à sens unique de la montée de la Castellane et de la montée des soldats, comme l’envisagent vos services », complète Gaël Petit.

Participation « disparate ».

En réponse, le vice-président de la Métropole à la Voirie et aux mobilités actives, Fabien Bagnon, rappelle que « le projet est concerté depuis le début du mandat, plus d’une centaine de réunions ont été menées au total dans la phase de définition ». Mais l’ancien président de La Ville à Vélo reconnaît que la participation a pu être « disparate suivant les secteurs. »

Sept voies lyonnaises seront en travaux en 2023, mobilisant 29 millions d’euros d’études ou de travaux. À terme, 40 communes seront desservies par l’une des 12 lignes.

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