UCIL - Progrès: les français mauvaises élèves de la route selon une étude.
Oubli du clignotant, passage au feu rouge, usage du téléphone... Si beaucoup de Français craignent le comportement des autres sur la route, c'est souvent leur propre attitude qui estsource de risques, pointe ce mercredi une étude commandée par la Fondation Vinci autoroutes.
La quasi-totalité des automobilistes, mais aussi des cyclistes et des piétons dit craindre le comportement à risque des autres sur la route (95 %), selon cette étude annuelle sur le partage de la route. Pourtant, « beaucoup contribuent à ce climat anxiogène par leur propre attitude » et ce quels que soient leurs modes de déplacement, indique l'étude menée par l'institut Ipsos du 11 février au 10 mars auprès de plus 12 400 Européens, dont plus de 2 000 Français. Un « paradoxe » sur lequel insiste Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation Vinci autoroutes : « Les usagers sont très autocentrés, ils s'autorisent à enfreindre les règles du code de la route et oublient que la route doit être partagée. »
Les Français « oublient » le clignotant et grillent le feu rouge
En France, 58 % des automobilistes reconnaissent ne pas mettre leur clignotant pour doubler ou changer de direction. Un chiffre « extrêmement représentatif » selon Bernadette Moreau qui considère le clignotant comme « un outil de communication avec les autres usagers ». L'étude pointe également le non-respect du feu rouge par une majorité des usagers : 67 % des automobilistes, 70 % des piétons et 40 % des cyclistes réguliers admettent les franchir. 75 % des automobilistes et 57 % des piétons ont aussi reconnu faire usage de leur téléphone lors de leur déplacement.
La Fondation alerte aussi sur une « utilisation abusive des trottoirs » alors que 60 % des cyclistes déclarent y circuler et que 76 % des deux-roues motorisés reconnaissent s'y garer. Près de huit piétons sur dix interrogés disent avoir déjà été frôlés par un vélo, une trottinette ou un hoverboard. Une situation encore plus fréquente à Lyon (93 %), Paris (91 %) et Lille (90 %). L'étude souligne par ailleurs que « la France est le pays où l'on se sent le moins en sécurité à vélo ».
La pratique du vélo « dissuadée » en France
Seuls 57 % des cyclistes réguliers français se sentent en sécurité, loin de la moyenne européenne (81 %) et des 93 % enregistrés aux Pays-Bas. « La France n'est pas bien placée sur le respect des règles liées au partage de la route ce qui contribue à dissuader la pratique du vélo », déclare Bernadette Moreau. 12 % des Français interrogés ont déclaré utiliser régulièrement un vélo, un taux inférieur de neuf points à la moyenne européenne.