Depuis lundi, un épisode de pollution aux particules fines est en cours sur le bassin lyonnais et le Nord Isère. Les services de la préfecture avaient alors déclenché l’alerte jaune. Ce mercredi, la situation se dégrade et de nouvelles mesures entrent en application.

Transport.
La circulation différenciée est renforcée à Lyon Villeurbanne et Caluire-et-Cuire dès ce jeudi 27 à 5 heures du matin. Ne seront autorisés à rouler que les véhicules affichant une vignette Crit’Air 0, 1 ou 2. (Certaines dérogations peuvent être effectuées notamment pour le co-voiturage si les passagers du véhicule sont plus de 3.) Les forces de l’ordre effectueront des contrôles du respect de ces règles et des limitations de vitesse sur les routes du département.

Industrie.
Aucune unité de production déjà à l’arrêt ou qui se serait arrêtée durant l’épisode de pollution n’est autorisée à reprendre son activité. Il est préconisé de réduire les émissions y compris par la baisse d’activité.

BTP et carrières.
Les travaux générateurs de poussières (démolition, terrassement…) sont arrêtés et reportés.

Résidentiel.
L’utilisation de groupes électrogènes, pendant la durée de l’épisode de pollution, est interdite sauf pour satisfaire l’alimentation électrique d’intérêts essentiels. 
Les personnes vulnérables et sensibles sont invitées à éviter les activités physiques et à s’éloigner des axes routiers.

Plus de 300.000 véhicules doivent rester au garage.
D’après les données du ministère de la transition énergétique, 321 324 véhicules (1) sont concernés dans le Rhône par l’interdiction de circuler en raison du pic de pollution. Soit quasiment un tiers du parc actuel (32,9%) qui devrait donc rester au garage ces prochains jours. Attention, en cas de contrôle, les contrevenants s’exposent à une amende forfaitaire de 68 euros.

(1) Nombre de véhicules éligibles ou disposant de la vignette Crit’Air : 5 ou non classés, Crit’Air 4 et 3. 

Données au 1er janvier 2021, sur la totalité du parc automobile, que le propriétaire ait demandé la vignette Crit'air ou pas. 

Totalité du parc dans le Rhône : 973 979 véhicules au 1er janvier 2021

Les particules fines (PM 2,5 ou PM 10).
Les particules en suspension proviennent en majorité du chauffage individuel (51 % pour les PM10, 67 % pour les PM2,5), surtout au bois, et, dans une moindre mesure, du transport routier (12 %), des activités industrielles et de l’agriculture. Au pouvoir irritant,les particules pénètrent dans l’arbre pulmonaire et peuvent véhiculer d’autres polluants.
Chaque année, plus de 4 000 décès seraient imputables aux particules fines PM2,5 et 2000 autres au dioxyde d'azote dans la région.