Restez informés

Actualités

UCIL - Lyon Mag : RLP.

Selon nos informations exclusives, la collectivité est en train de finaliser son nouveau Règlement local de publicité métropolitain (RLP) qui prévoit essentiellement de diminuer l’exposition des habitants de l’agglomération aux publicités de tout type.

Dès juillet 2020, après leur élection, les équipes de Bruno Bernard ont travaillé pour reprendre le travail entamé par l’ancien président David Kimelfeld. Actuellement, ce projet de RLP est en co-construction avec les maires de la Métropole. Une concertation qui se terminera l’été prochain et dont les résultats seront alors présentés aux élus métropolitains.

Pour les écologistes, la publicité n’a pas que des défauts : "Elle permet la communication publique, l’expression citoyenne, la promotion des activités culturelles, sportives, et la promotion du tissu économique local". Mais ils lui trouvent forcément davantage de défauts comme le fait qu’elle soit "une atteinte esthétique et paysagère""une source pollution lumineuse et de consommation énergétique disproportionnée" et qu’elle fasse la promotion d’un "modèle de société non compatible avec la lutte contre le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité", sans oublier ses effets nocifs sur "la santé physique et psychologique".

D’où de premières propositions fortes pour diminuer fortement l’impact et la présence de la publicité dans la Métropole de Lyon d’ici la fin du mandat. LyonMag a pu en prendre connaissance et vous les dévoile.

 

Des propositions fortes soumises aux élus.

Première proposition actuellement discutée avec les représentants du territoire : ne ré-autoriser que la publicité de 2m2 sur le mobilier urbain et le micro-affichage sur les vitrines des locaux et commerces. Aucun nouveau grand panneau ne verrait alors le jour si ce Règlement local de publicité aboutit. En guise d’exemple, la Ville de Lyon compte actuellement 119 mobiliers urbains de 8m2.

Deuxième proposition forte : forcer l’extinction des enseignes dès la cessation de l’activité et celle des publicités de 22h à 7h du matin, même pour le mobilier urbain.

Troisième idée des écologistes, fortement liée à la précédente : en finir avec les publicités sur les toitures des bâtiments. Un format assez rare, mais par exemple fortement concentré sur les quais de la Guillotière à Lyon. Quant aux enseignes, elles devront être limitées en hauteur à 2 mètres maximum. A noter qu’un délai de 6 ans sera accordé pour qu’elles puissent se mettre en conformité avec le RLP.

La quatrième proposition n’est absolument pas une surprise tant le président Bruno Bernard l’avait promis avant d’être élu. Les fameux écrans numériques, régulièrement pris pour cible lors des manifestations, seront chassés du territoire pour favoriser "la préservation de la qualité paysagère et urbaine".

Avec le même objectif, le RLP, tel que l’imagine la majorité écolo, pourrait contenir l’interdiction des publicités sur bâches de chantier et des bâches publicitaires, sauf sur monuments historiques. Un coup dur pour les copropriétaires qui trouvent là une aide pour financer les rénovations de leur bien immobilier.

Toujours en direction des particuliers, la Métropole aimerait diminuer fortement la taille maximale des publicités installées sur des terrains privés. Là aussi, la taille de 2m2 serait privilégiée, et pourrait être étendue à 4m2 dans les zones économiques et commerciales.

Concernant la densité, le document actuellement proposé aux élus estime que trop d’informations tue l’information. L’abondance de panneaux publicitaires ne permet pas aux personnes de tout lire, et donc ne permet pas à ces derniers de remplir correctement leur rôle. Le RLP veut alors instaurer une règle de densité stricte dans la Métropole, avec quatre types de terrains.

Pour les surfaces de moins de 20 mètres de long, aucune publicité ne pourra être installée. De 20m à 60m de long, le terrain aura droit à un panneau mural. De 60m à 100m de long, l’autorisation sera donnée pour un seul panneau mural ou au sol. Enfin, sur les terrains de plus de 100m de long, deux panneaux seront accordés (avec un panneau en plus par tranche de 100m), à condition que 40 mètres les séparent.

 

Enfin un consensus pour Bruno Bernard ?

Une enquête publique doit être menée début 2022, dernier rempart avant d’approuver et faire appliquer le RLP en juin-juillet 2022, date à laquelle l’actuelle législation de la Métropole concernant les publicités deviendra caduque.

Le dossier, porté par le vice-président à la Réduction de la Publicité, Philippe Guelpa-Bonaro, est en tout cas prioritaire. Sur Twitter, l’élu pratique depuis quelques mois le name and shame en prenant en photos les cas qui lui semblent absurdes comme un parking vide d’entreprises éclairé par des spots ou en demandant à Cuisinella Monplaisir et MAAF Assurances s’il est utile de laisser leurs agences éclairées la nuit.

Il est possible que pour la première fois, un combat des écologistes élus depuis un peu plus de six mois fasse presque l’unanimité. Contrairement aux voitures, rares sont les Grands Lyonnais qui considèrent que l’abondance de publicités soit une liberté à préserver coûte que coûte.

Ils nous font confiance

Nos Partenaires

Nos Partenaires techniques