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UCIL - Lyon Entreprises : crise de l'immobilier - préfète de région - Métropole.

Ça bouge sur le front de l’immobilier ! Alors que la Métropole lyonnaise vient de lancer un plan d’urgence pour l’immobilier et une créer une cellule de crise permis de construire, la préfète de région envisage carrément de retirer aux maires qui ne respectent pas la loi SRU la compétence urbanisme, bref, de signer les permis de construire à leur place…

C’est un pavé dans la mare immobilière qu’a lancé lundi 9 octobre Fabienne Buccio, la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes devant les journalistes du Club de la Presse de Lyon.

Partageant les inquiétudes de l’exécutif sur la crise immobilière qui se développe sur la Métropole lyonnaise, comme ailleurs en France, elle a dégainé un argument massue.

« Beaucoup de maires de la Métropole ne participent pas comme il faudrait à la loi SRU », reconnut-elle. Cette loi oblige enfin les communes urbaines à construire a minima 25 % de logements sociaux.

Et d’assurer sans les citer, mais on sait qu’un certain nombre sont situés dans l’Ouest lyonnais : « Il me disent qu’ils préfèrent payer des amendes plutôt que de construire des logements sociaux. »

Et d’assurer tout de go : « S’ils n’évoluent pas dans leur choix immobiliers, j’envisage de leur retirer la compétence urbanisme ». Laquelle donc serait reprise directement par les service de l’Etat.

Ce serait ainsi la DDT, la Direction Départementale des Territoires en charge des politiques de l’habitat, du financement du logement social, et de la rénovation urbaine qui se retrouverait donc avec un notable surcroît de travail.

Et la préfète d’assurer : « Payer ne suffit plus. Faire des exemples me paraît désormais nécessaire ! »

La Métropole dégaine son plan d’urgence

De manière un peu plus souple, Bruno Bernard, le président de la Métropole lyonnaise a de son côté déjà installé « une cellule crise permis de construire ».

Mise en place en partenariat avec la Fédération des Promoteurs immobiliers, celle-ci a pour rôle « d’étudier au cas par cas les situations de blocage au stade du permis de construire ».

Cette cellule de crise semble porter ses fruits, puisque, selon la Métropole, « au 1er trimestre 2023, le nombre de logements autorisés est en hausse par rapport au 1er trimestre 2022 : 1 615 logements collectifs autorisés en mars 2023 contre 1 300 en mars 2022 »

Dans le même temps, la Métropole de Lyon a décrété un plan d’urgence immobilier avec 10 millions d’euros à la clef.

« Sur neuf demandes de logement social déposées dans la Métropole de Lyon-signale Renaud Payre, ancien patron de science-po Lyon et vice-président de la Métropole de Lyon chargé du Logement-une seule aboutit, sachant que 70 % de la population est éligible au logement social. »

Et de lancer : « la situation est alarmante ! »

Les 10 millions d’euros débloqués par la Métropole ont pour but « d’apporter un soutien aux bailleurs sociaux et à la Foncière Solidaire du Grand Lyon et permettre de créer ainsi entre 600 et 900 logements sociaux ou abordable via le Bail Réel Solidaire (BRS). »

Ces deux initiatives, celles de la préfète de Région et de la Métropole illustrent à elles-seules l’ampleur de la crise qui, en l’absence de plan gouvernemental tente pour l’heure d’être endiguée au niveau local…

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