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UCIL - LOCALTIS : tendance à la baisse des GES se poursuit.

Malgré une hausse de 6,4% en 2021 en raison de la reprise de l'économie post-Covid, les émissions de gaz à effet de serre de la France ont diminué de 9,6% depuis 2017, selon des chiffres mis en ligne ce 14 juin par le Citepa, organisme mandaté par le ministère de la Transition énergétique pour réaliser l'inventaire français des émissions. La France a émis l'an dernier 418 millions de tonnes équivalent CO2 (hors secteur des terres et des forêts), alors que l'économie est repartie avec 7% de croissance. Sans surprise, le secteur des transports est toujours le plus émetteur en 2021, avec 30% du total, devant l'agriculture (19%), l'industrie manufacturière (19%) et l'industrie de l'énergie (18%).
2020 avait, elle, été marquée par une baisse massive des émissions (-9,6% par rapport à 2019) du fait des confinements. "Le rebond pré-estimé pour 2021 ne revient pas au niveau d'avant-crise : la tendance à la baisse des émissions se poursuit", note sans autre commentaire le Citepa qui doit publier son rapport complet sur l'inventaire français dans les prochaines semaines. Comparé à 2019, niveau pré-pandémie, les émissions ont baissé de 3,8%. Si les émissions françaises avaient augmenté en moyenne de 0,7% par an entre 2014 et 2017, la trajectoire semble donc désormais à la baisse.
"C'est un bon résultat, qui montre que le gouvernement a engagé des changements structurels de nos façons de produire, de se déplacer et de consommer", s'est réjoui le gouvernement mardi à l'issue du conseil des ministres. "Ces résultats ne sont bien sûr qu'une étape et il conviendra d'intensifier l'effort en doublant le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre dans les cinq prochaines années", a-t-il ajouté.
Dans le cadre de l'accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement de la planète nettement en dessous de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible +1,5°C, la France s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici 2030 par rapport à 1990. Elle en était à -23% en 2021, selon les derniers chiffres du Citepa.
Mais le déploiement des énergies renouvelables, notamment éolien et solaire, est encore trop lent et en retard sur les objectifs. Les ambitions françaises de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont en outre censées être augmentées dans le cadre du renforcement du plan climat européen (au moins -55% d'ici 2030 par rapport à 1990). "Dès cet été, une loi d'urgence donnera un coup d'accélérateur au déploiement des énergies renouvelables", a déclaré à l'AFP la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, assurant que le pays est sur la trajectoire vers la neutralité carbone en 2050.
L'État devra tenir ses engagements car il est déjà dans le collimateur de la justice pour ne pas en avoir fait assez dans la lutte contre le changement climatique. Saisi par la commune de Grande-Synthe (Nord) qui s'estime menacée par la montée du niveau de la mer, le Conseil d'État avait ainsi donné en juillet 2021 neuf mois au gouvernement pour “prendre toutes mesures utiles” afin de ramener les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique à un niveau compatible avec les objectifs de la France. La haute juridiction administrative doit se pencher à nouveau sur ce dossier dans les prochains mois.

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