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UCIL - La Provence : mort de Jean-Paul Capitani à vélo.

Ce mardi, Jean-Paul Capitani, un des fondateurs d'Actes Sud, a perdu la vie alors qu’il circulait à vélo. Il a heurté une borne rétractable, permettant l'accès aux voitures dans le centre ancien de la ville d'Arles. L’homme aurait alors percuté le sol, tête la première. Immédiatement pris en charge par des passants puis par les secours, il n’a pas pu être sauvé.

Les bornes motorisées sont équipées de capteurs pour les abaisser et de les remonter pour permettre le passage de véhicules en toute sécurité tout en régulant la circulation. Pourtant, il est arrivé à plusieurs reprises qu'elles provoquent des accidents, notamment en remontant de manière inopinée, alors qu’un véhicule ou un piéton passe dessus.

 

Plusieurs dizaines d’accidents en France.

Dans l’hexagone, plusieurs dizaines d’accidents ont déjà eu lieu avec ce type de mobilier urbain.

En Provence en 2009, une piétonne avait chuté après que ce type de mobilier urbain se soit relevé alors qu’elle marchait dessus. À Avignon, une borne était même surnommée "Terminator" car très réputée pour les accidents avec les véhicules.

Les journaux se font régulièrement l’écho de ce genre d’histoires qui, heureusement, n’ont pas toutes une issue aussi dramatique. Dans la plupart des cas, seules les voitures sont endommagées et aucune victime n’est à déplorer.

En 2012, 20 minutes relatait que de nombreux accidents ont eu lieu entre des automobilistes et ces bornes automatisées dans la ville de Bordeaux. On recense également des accidents dès 2013 à Cahors, au Croisic en 2020... Plus récemment, le journal l’Est Républicain se faisait l’écho de “plusieurs accidents” sur la commune de Nancy.

Ces mésaventures ne sont pas typiques à la France puisque rien dans la ville de Genève en suisse, ce type de mobilier urbain a causé 30 accidents en 2017.

 

Un flou sur la responsabilité juridique.

Entre la victime ou la commune, la responsabilité lors de ces événements-là n’est pas forcément évidente. Certaines personnes n’hésitent pas à attaquer les collectivités en justice, comme à Lyon en juin 2012. Un automobiliste avait endommagé sa voiture lorsque la borne s’était relevée à son passage. Il avait alors décidé de poursuivre la métropole, finalement dédouanée par le tribunal administratif.

Dans les mêmes circonstances, en mai 2021, une conductrice a dû envoyer sa voiture à la casse mais elle n’a pas pu recevoir d’indemnisations, selon RTL.

En revanche, une Nîmoise a obtenu gain de cause auprès de la cour administrative d’appel de Marseille. “Mme A a été victime d'une chute causée par le relèvement soudain d'une borne mobile”, peut-on lire sur légifrance. La femme écope d’un traumatisme crânien et d’une fracture de la rotule droite. La ville de Nîmes a été condamnée à verser 1 500 euros à la victime.

Ce mardi, c’est donc Jean-Paul Capitani, l’un des fondateurs de la maison d’édition Actes Sud qui a perdu la vie dans un accident avec une borne rétractable. Jean-Paul Capitani, issu d'une famille arlésienne très connue, était l'époux de Françoise Nyssen qui a notamment été ministre de la Culture lors du premier mandat d'Emmanuel Macron.



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