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UCIL - BFM Marseille - Les maires de Paris, Marseille et Lyon élus au suffrage universel direct ?

Plusieurs députés Renaissance comptent déposer une proposition de loi qui permettrait aux électeurs de voter directement pour une liste municipale avec le ou la maire en tête de liste.

Et si les électeurs parisiens, marseillais et lyonnais pouvaient choisir directement leur maire ? C'est l'idée émise par plusieurs députés parisiens du parti Renaissance, qui comptent déposer un projet de loi devant l'Assemblée nationale afin de changer le mode de scrutin.

Depuis 1982, à Paris, Marseille et Lyon, les électeurs votent pour une liste dans chaque arrondissement. Les conseillers élus de cette liste se réunissent ensuite pour choisir le ou la maire. Un mode de scrutin qui a déjà été remis en cause plusieurs fois.

 

Plus de "clarté" et de "légitimité".

Si la proposition de loi venait à être acceptée, les électeurs pourraient ainsi voter directement pour une liste municipale destinée à siéger au Conseil de Paris, à la tête de laquelle se trouverait le futur maire. Plus besoin, donc, de passer par l'édile d'arrondissement.

Un système qui rendait jusque-là "plus difficile à lire la légitimité du maire ou de la maire de Paris", explique Sylvain Maillard, député Renaissance de la 1ere circonscription de Paris et porteur de la proposition de loi, au micro de BFM Paris-Île-de-France.

David Amiel, député Renaissance de la 13e circonscription de Paris, défend lui aussi ce projet, qui pourrait apporter "plus de clarté des débats et des choix". "Pour que chaque voix compte de la même manière, quel que soit l'arrondissement où l'on vit", écrit-il sur Twitter.

 

Un système applicable à Lyon et Marseille.

Le nouveau mode de scrutin prévu par la proposition de loi pourrait également être appliqué à Marseille et Lyon. Les deux villes fonctionnent actuellement sur le même système d'arrondissements que la capitale.

"Ce serait intéressant pour les élections municipales de pouvoir voter directement pour le ou la maire de la capitale, de Marseille ou de Lyon", explique Dorian Dreuil, expert associé à la Fondation Jean Jaurès, qui rappelle que "la conquête du suffrage universel direct dans l'histoire de la vie politique française (...) est toujours un progrès démocratique".

 

Les élus de la gauche parisienne sceptiques.

Mais la proposition de loi est loin de faire l'unanimité auprès du groupe de la majorité "Paris en Commun" au Conseil de Paris. Le président du groupe, Rémi Féraud, également sénateur socialiste, dénonce une "vengeance des battus" lors de la dernière élection. Il accuse les élus de Renaissance de chercher un mode de scrutin qui relève uniquement de la stratégie politique.

De son côté, Danielle Simonnet, députée LFI de Paris et ancienne candidate à la tête de la mairie centrale, estime auprès du Parisien qu'il y a "plus urgent à faire" en matière de "réforme pour la démocratie".

Les députés Renaissance devraient quant à eux déposer leur proposition de loi à l'Assemblée nationale d'ici la fin de l'année.

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