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UCIL - Métropole de Lyon: interdiction de brûler les déchets verts.

Bien qu’interdit, le brûlage des déchets verts reste pratiqué… et contribue à la dégradation de la qualité de l’air. Différents polluants sont émis, dont des particules fines et autres composés cancérigènes, entraînant un risque pour la santé. Il existe pourtant des alternatives.

 

Comme une odeur de feu de bois… en plein 2e arrondissement de Lyon. Un incendie ? Non, un feu de végétaux qui dégage une épaisse fumée entre Sainte-Foy et La Mulatière. C’était ce mercredi et c’est rigoureusement interdit… d’autant que la qualité de l’air est plutôt mauvaise en ce moment.

Que dit la loi ?

En dehors de dérogations préfectorales, le brûlage de déchets verts est interdit par le Règlement sanitaire départemental du Rhône depuis de nombreuses années, et peut faire l’objet d’une contravention de 450 euros (article 131-13 du code pénal).

Pourtant, on estime que 9 % des foyers pratiquent le brûlage à l’air libre des déchets de jardin (extrapolation régionale des résultats d’une étude nationale de l’Ademe).

Quel impact sur la qualité de l’air ?

Outre les risques d’incendie qu’il génère, le brûlage des déchets verts est à l’origine de troubles de voisinage causés par les odeurs et fumées. Il contribue significativement à la dégradation de la qualité de l’air.

« Les conditions de brûlage des déchets verts conduisent à une combustion imparfaite des résidus de végétaux et émettent bon nombre d’imbrûlés, d’autant plus que les végétaux sont humides. La toxicité peut être nettement accrue quand sont associés d’autres déchets comme par exemple des plastiques, des bois traités, des papiers souillés, du carburant… » soulignent les services d’Atmo Auvergne Rhône-Alpes.

Brûler 50 kilos de végétaux à l’air libre « émet autant de particules fines qu’une voiture diesel récente qui parcourt 13 000 km », ajoute l’Ademe. C’est également l’équivalent de 12 mois de chauffage d’une maison équipée d’une chaudière fuel performante, trois semaines de chauffage d’une maison équipée d’une chaudière bois performante… et produit jusqu’à 700 fois plus de particules qu’un trajet de 20 km à la déchetterie !

Quels déchets ?

Les déchets verts sont des déchets issus de végétaux, quels qu’ils soient. Il s’agit de déchets issus de la tonte de pelouses, de la taille de haies et d’arbustes, d’élagages, de débroussaillement et autres pratiques similaires. Le degré de sécheresse des déchets n’a aucun lien avec la qualification de « vert ».

Il ne faut pas confondre brûlage et la pratique agricole de l’écobuage. Cette dernière consiste à brûler une partie de la végétation sèche après l’été pour enrichir le sol avec la cendre. Cette technique, soumise à un arrêté préfectoral spécifique, est autorisée dans certaines zones.

Quelles alternatives ?

Il existe le compostage. Tonte de pelouse et feuillages peuvent être mélangés avec les restes de repas et épluchures de légumes. Il y a aussi la solution du broyage et paillage. Petits et gros branchages broyés constituent un excellent paillis pour le jardin et le potager. Le paillage conserve l’humidité des sols et évite la pousse des mauvaises herbes. La tonte mulching, quant à elle, permet de laisser l’herbe finement coupée sur place.

La majorité des déchetteries acceptent les déchets verts à l’image de celles de la Métropole de Lyon. Des dérogations peuvent exister dans les communes dépourvues de déchetterie ou de collecte sélective des déchets verts.

Quant à votre sapin de Noël, même combat : interdiction de l’incinérer mais déposez-le dans les aires spécialement aménagées à cet effet.

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